Le test au synacthène

 

Le traitement corticothérapie. En effet, les corticoïdes aident à rompre la cascade de synthèse des cytokines lors des poussées. Cependant, à long terme, ce traitement peut entrainer des effets secondaires. Le test au synacthène est également appelé test de stimulation à l’ACTH.

Le procédé

Le test doit s’effectuer le matin et se fait en 3 étapes. Le sujet doit être à jeun pendant au moins 12 heures, et au repos depuis 30 minutes. Un premier prélèvement est effectué à TO (temps zéro), puis une injection de synacthène immédiat. Un deuxième prélèvement est fait 30 minutes après (T30), puis un troisième 1 heure plus tard (T60).
L’hormone adreno-cortico-topique synthétique ou synacthène stimule alors les glandes corticosurrénales situées au dessus des reins. Les prélèvements ainsi effectué à TO, T30 et T60 vont servir à mesurer la capacité des glandes à secréter le cortisol. Ce test permet ainsi de détecter une éventuelle insuffisance surrénalienne chez les patients atteints de la maladie de Crohn, sous traitement à base de corticoïde.

Le cortisol contenu dans le sang à TO est 30 µd/dl pour une personne normale et cette quantité tend à doubler 1 heure après la stimulation. On détecte un risque d’insuffisance surrénalienne primaire lorsque le cortisol est nettement inférieur au double une heure après la stimulation.
Dans le cas d’une insuffisance surrénalienne secondaire, le cortisol de base est nettement inférieur à la normale mais une heure après la stimulation, celui-ci tend à tripler ou à quadrupler. Dans tous les cas, l’interprétation se fait en fonction du cortisol de base et chaque laboratoire possède ses dosages et ses repères.

Le test et la maladie de Crohn

Le traitement de la maladie de Crohn par des corticoïdes commence par des doses élevées qui progressivement seront diminuées. Dans le cadre d’un traitement prolongé, une dose minimale efficace sera prescrite. Il peut survenir une insuffisance surrénalienne suite à un traitement prolongé de la corticothérapie. En effet, les effets secondaires sont divers comme l’irritabilité, l’insomnie, l’atrophie cutanée, mais plus graves encore une ostéoporose, une insuffisance corticotrope, une cataracte…

Les effets secondaires

Pour prévenir les effets secondaires de la corticothérapie, il faut éviter de prendre le corticoïde le soir afin d’éviter l’insomnie. Un traitement complémentaire à base de calcium, vitamine D et de potassium peut être prescrit pour éviter l’ostéoporose et faire face à un déficit de potassium. Pour prévenir la rétention d’eau et de sel à l’origine des déformations physiques, un régime sans sel et sans sucre peut être prescrit par un spécialiste. Enfin, une pratique du sport au quotidien est nécessaire pour lutter contre l’ostéoporose et pour garder la force physique.